Un extrait glycériné, c'est un mélange eau-alcool-glycérine, dans une proportion subtilement établie, et bien entendu différente pour chaque plante, voire pour chaque constituant de plante à extraire.
Les essais, dans l'immense majorité des fois, ne servent à rien ... si ce n'est à se dire que la solution est autre. Comment voir si on est dans le bon ... par l'expérimentation, pardi !
Exemple : est-ce que l'oléat de figuier de barbarie, en plus d'être cher à faire fuir, est plus efficace comme anti-ride, que l'huile utilisée comme solvant ? Il faut essayer : on met l'huile-solvant d'un côté, l'oléat de l'autre, et on fait tester - commençons par dix volontaires qui vont chaque soir appliquer à gauche le flacon bleu, à droite le flacon vert. Après 10-20-40 jours, on regarde le résultat, on compare par rapport à avant (photos), on compare gauche-droite. On inscrit les résultats, puis on va trouver son collaborateur qui, au début de l'expérience, avait conditionné les flacons et on lui demande ce qu'il y avait dans les flacons bleus et les vert. Il va ouvrir son enveloppe scellée, et regarder ça ... telle personne aura eu l'oléat dans le flacon vert, telle autre dans le flacon bleu. Et on voit si les résultats "oléat" sont meilleurs que les résultats "huile".
Un protocole bien réfléchi (que vais-je observer, comment le quantifier, quand, ...), des observations en double aveugle (celui qui utilise, et encore moins celui qui examine, ne sait si ce qu'il examine a été "traité" ou non), et une constante minutie sont à la base de la réussite.
Bien sûr, c'est horriblement long, et c'est pourquoi on pourrait se dire que ce serait plus simple de tester ça au pendule, par exemple. N'empêche qu'on pourrait aussi disposer 20 flacons d'oléat et 20 flacons d'huile, dans un ordre bien aléatoire (et sans que celui qui observe le "penduleur" ne sache où sont les oléats et où sont les huiles), histoire de voir si dans un nombre de cas satisfaisant, le "penduleur" distingue l'un de l'autre. Quand on fait l'expérience convenablement, en vrai double aveugle, avec une disposition aléatoire des pots, je suis loin d'être sûr qu'on arrivera à valider la méthode du pendule ...
Une troisième solution est de se dire qu'on n'est pas toujours obligé d'atteindre un résultat, de réaliser une quelconque performance, et que si le plaisir est de faire des macérats, c'est une grande victoire sur le quotidien que de trouver le temps et la joie d'en faire. Même si ça ne sert à rien.