Il est effctivement possible de faire des émulsions O/W stables avec un émulgateur de HLB<7.
Le température, et la dispersion raisonnable des procédures opératoires ne doivent pas joure sur la stabilité, sinon c'est qu'on est vraiment à la limite de l'instabilité ... et on aura des problèmes une fois sur deux !
Si on refroidit trop vite, on risque de ne pas lier les différents corps gras en cristaux liquides, lesquels sont facteurs de stabilité. Mais si la stabilité ne dépend que de ça, c'est que la formule est mauvaise ...
Non, vraiment, la vitesse de refroidissement, dans des proportions raisonnables, n'influence pas de façon démesurée les caractères de stabilité d'une émulsion. Dans les détails, oui - mais pas de façon démesurée, du moins avec des émulgateurs courants ...
De toutes façons, la cosmétique est l'art de l'homogénéité : on verse toujours une phase homogène dans une autre homogène, avec lenteur pour ne pas brusquement créer une zone inomogène dans une des phases; on refroidit lentement et sous agitation (raclage des parois plus froides avec une spatule en silicone) pour avoir une température homogène au sein de l'émulsion, ...
La remontée d'émulsion, avec apparition d'une phase aqueuse plus lourde en-dessous est le
crémage; la
synérèse est l'expulsion d'eau de la phase grasse par contraction de celle-ci; le
mûrissement d'Ostwald est l'aggrégation des petites goutelettes qui migrent au travers de la phase continue pour se glisser dans les plus grosses; la
sédimentation est l'inverse du crémage (une phase plus lourde, mais émulsionnée se retrouve au fond); le
caking est la formation d'un bloc cristallin, dur, insoluble, au fond des émulsions; la
floculation est la formation d'aggrégats de phase dispersée et la
coalescence est la fusion des gouttes de phase dispersée.
Bref, une émulsion est stable si les goutelettes sont bien séparées par un émulgateur ad hoc, et bien maintenues dans un gel (xanthan, cristaux liquides, ...) ou via une viscosité (alcool cétéarylique, ...) convenable.
