Le problème n'est pas que ce soit stérile ou non ... il est bien certain que nous pouvons avaler des millions de germes ...
Le problème est qu'on ne connait rien, à priori, du développement des germes dans un produit. Si ce n'est qu'il est exponentiel, avec un temps de génération court. Souvent, on part de 1 bactérie, on en a 2 après 20 minutes, ... et 4.7 mille milliards de milliards après 24 heures !!!
Bien entendu, si les conditions de croissance sont défavorables (froid, peu de nourriture, ...), la croissance sera moindre ... mais quand même ...
Les fournisseurs/fabricants d'ingrédients cosmétiques joignent toujours un certificat microbiologique à leurs produits, reprenant la quantité de germes et de moisissures par gramme ou ml (on est en pratique entre 0 et 100). Et ils garantissent la tenue de ces taux.
D'autre part, il est bien possible qu'un hydrolat puisse se conserver longtemps ... mais dans ce cas, pourquoi la majorité des fabricants prennent-ils le risque d'y ajouter, en douce, des anti-microbiens ? J'ai tendance à croire que s'il le font, c'est parce qu'ils ont constaté qu'il y avait des problèmes autrement ...
Expérience ici, au labo : nous avions essayé de réaliser un soin contre les peaux grasses, à base d'extraits végétaux (extraits totaux, contenant notemment les huiles essentielles et les tanins). A 1.0% de matière dans l'eau stérile. On ne peut pas dire que les tanins et les huiles essentielles soient d'excellent substrats pour nourrir les microbes ... eh bien, malgré un remplissage on ne peut plus propre, on avait, au bout de 1-2 mois, de superbes filaments au sein du liquide ...